Un conte - souvenirs de mon père - jouer avec les feux
j'ai eu l'idée de ce petit conte en rencontrant une des soeurs de notre prère, qui m'avait dit que son frère avait peur des feux d'artifice, quand il avait sept ans.(né en 1919 - il aurait eu juste 100 ans)
alors qu'il a été un homme très courageux tout au long de son existence, pendant la guerre de 39-45, prisonnier, résistant et beaucoup et faisant face à beaucoup d'autres choses
Haiku d’avril (28.04.05)
La pluie d’avril
Aura eu raison cette fois
De ces âmes incultes
La pluie d’avril
Aura eu raison cette fois
De ces ânes incultes
Le vent d’avril
Aura eu raison encore
De ces absences
Le vent d’avril
Aura eu raison encore
De ces errances
Le soleil d’avril
Aura eu tord cette fois
D’y croire encore
Le soleil d’avril
Aura eu tord cette fois
De croire en nos coeurs
Départ (28.04.05)
départ
Je suis partie le matin
Sans rien
Le presque rien, je suis revenue le lendemain
Le rechercher
A peine si c’était une valise
Trois fois rien
Rien rien rien
Mais c’est beaucoup
De partir comme ça
Partir pour ne plus revenir
Et en plus le savoir
Ça c’est beaucoup plus fort.
La vie à deux, quand ça ne va plus,
Ne doit pas s’arrêter à la facture d’un canapé
Et quand on a compris cela
Partir c’est facile car ce n’est pas la fêlure qui retient
Mais bon sang souvent la facture
Et je préfère la blessure
A la pourriture des sentiments.
quelques phrases en suspens
Imaginons
Imaginons un instant que se soient rencontrés
Gulliver et Peter Pan
S’en seraient-ils autant raconté
Que Jonathan Swift et James Matthew Barrie ?
Un repas entre Cervantès et Rabelais
Aurait-il été plus intéressant
Qu’une tablée entre Don quichotte et Gargantua
Et le bon jacques avec tous les valets de Molière
Une fatalité !
Certes !
les écrits sont tristes quand on est de bonne humeur....
le baiser glacé ( 27.04.05)
le baiser de Rodin
reste là glacé dans la Gare d’Orsay
et le mien sur tes lèvres absentes
reste glacé là à la Gare de Nantes
qui te voit défiler déjà loin
trop loin déjà pour que je ressente
aussi bien l’absence de tous ces riens
ces riens du tout
qui m’égarent
quand je m’évade
et dévale la pente
et dévale la pente
pour revenir à chaque fois
plus tard, pour attendre
quoi l’absent qui je sais
attend que j’arrive aussi
pour partir ensemble
et repartir seul
dans le train bondé d’absence
plein de riens et vide de tout
sans lumière dans ce sens
dans le sens de cette marche
qui nous dirige à contresens
Sur la touche (27.04.05)
Le piano, ce soir est sur la touche
Il ne donne aucun accord sur les romans de Destouches
Et pourtant ce n’est pas faute de vouloir voyager au bout de la nuit
Donnera-t-il son accord, encore une fois
Sombre est la nuit nous donnant des accords
Des accords, des désaccords, avec les corps
Pas d’accords dissonants avec des corps à corps
Perdus, des corps sans âme, sans cœur
Sans souffrance et surtout sans amour
Pourquoi je veux des notes qui dérident mon humeur
Mon humeur est espiègle ce soir
Je veux un corps à corps
Un cœur à cœur
Un cœur ouvert sur ton monde
Mais pas de voyage au bout de ta nuit
Qui me fait trop peur
Je veux un voyage au centre de l’oubli
Pour y trouver le rire aussi
N’est-ce pas Milan
Que tout n’est qu’une plaisanterie
états d'âme
Papier japon
Origami, sushi et sepuko
Que me plaisent ces mots
Même si m’échappe leur sens
Ces mots choisis au hasard
Me bercent déjà d’une certaine innocence
Me revient en mémoire l’empire des sens
Comment comprendre ce que l’on n’a pas vécu
poésie
Les petits soldats d’en bas
Les vermicelles de la terre m’asticotent
Sans répit, laboureurs de notre futur lit
Ils font croiser le fer avec l’humilité
Quand ils sortent en se dandinant
Tels des spermatozoïdes rampant, sinueux
Passant au travers ce temple de l’humidité
Me rappellent par intermittence ce qu’est la vie
Ils m’accueilleront un jour à cette ultime porte
Et pourtant, j’y pense peu de la sorte
Cette idée de quitter ICI m’insupporte
J’oublie, travaille et me distrais de mille façons
ET tout de même de temps en temps, j’y pense
Depuis ces jours incertains de l’enfance
Mais plus encore que la sinistre fin
Je redoute pour les miens la souffrance
Et pour moi je crains la déchéance
Voyez- vous, je voulais parler de la terre
Par un drôle de détour, me voilà à parler du ciel
J’ai pris un raccourci, comme on y retourne
Mais oui, la terre qui nourrit mon âme
Et aussi, privilégiée que je suis, mon ventre
Et les effluves puissants de ses entrailles
Réveillent mes sens et ma joie de vivre
pain belge (cramique)
Pain Belge (cramique)
350 gr de farine
100 gr de beurre
2 œufs, 1 dl de lait tiède
1 cuillère à café de sel
2 cuillères à soupe de sucre en poudre
Raisins de corinthe 125 gr (100 gr)
15 gr levure de boulanger
Mettre la farine dans un saladier
Au milieu, mettre la levure délayée dans le lait tiède + 2 cuillères à soupe de farine
Laisser monter le levain. Mettre un linge dessus dans un endroit tempéré - 2h environ voire 3 - il doit avoir doublé de volume
A ce moment-là
Au bout de ces deux 2 à 3 heures, ajouter les 2 oeufs entiers, puis le beurre ramolli coupé en petit morceaux, 2 cuillères à soupe de sucre et la pincée de sel.
Travailler à la main pour obtenir une pâte épaisse qui se détache de la terrine
Laisser reposer à nouveau , couvert que la pâte soit bien montée.
Ensuite, travailler la pâte en ayant ajouté les raisins, remuer à nouveau et mettre dans le plat de cuisson fariné, en forme de boule aplatie, en donnant une petite séparation avec le tranchant de la main.
Quand c’est monté, mettre à cuire au four thermostat 7 préchauffé.
Surveiller la cuisson après ½ heure, piquer avec un couteau pour voir s’il est cuit.